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En sourdine

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Teresa Carreño vers 1903
(Source : Wikipédia)

Teresa Carreño (née María Teresa Gertrudis de Jesús Carreño García) est pianiste, compositrice, chanteuse et chef d’orchestre. Elle est née le 22 décembre 1853 à Caracas, au Venezuela, d’une grande famille musicale. Son arrière-grand-père paternel, Alejandro Carreño (1726-1791) est organiste, compositeur et chef de chœur et son grand-père paternel José Cayetano Carreño (1774-1836) est considéré comme l'un des meilleurs

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compositeurs du Venezuela colonial. Teresa est la fille de Clorinda García de Sena y Toro (fille aussi d’un musicien) et de Manuel Antonio Carreño. Son père Manuel, un politicien, est son premier enseignant de musique dès l’âge de cinq ans. Teresa est si douée que peu après, il embauche le pianiste allemand Julio Hohené avec qui elle suit des cours de piano jusqu’à l’âge de huit ans.

 

En 1862, la famille émigre aux États-Unis et s’installe à New York où Teresa suit des cours avec Louis Moreau Gottschalk. De plus, il la promeut comme jeune artiste prodige et elle présente son premier concert public le 28 novembre 1862 au New Yorker Irving Hall. À neuf ans, elle accompagne l’Orchestre philharmonique de Boston en tant que soliste. En 1863, elle a l’honneur de jouer devant le

président des États-Unis, Abraham Lincoln. Et, à l’âge de douze ans, elle fait ses débuts à Paris en plus de suivre des cours de piano avec le grand musicien, Anton Rubinstein. En outre, elle fait la connaissance de beaucoup de musiciens renommés tels que Rossini, Liszt et Gounod.

 

Durant les années 1866 à 1872, elle voyage en Espagne, en France et au Royaume-Uni, donnant des concerts dans les grandes villes. Une fois rendue à Paris, elle étudie le chant avec Rossini et plus tard, avec Signor Fontana et la soprano russe, Herminia Rudersdorff (1822–1882). Cela lui permettra de jouer le rôle de la reine dans l’opéra Les Huguenots de Meyerbeer, en Écosse. Une fois de retour aux États-Unis, elle se joint à une troupe d’artistes renommés et de 1873 à 1874, elle chante avec la Société philharmonique en Angleterre. Par surcroît, elle joue un rôle principal dans l’opéra Don Giovanni de Mozart, à New York en 1876.

Teresa Carreño se mariera quatre fois au cours de sa vie.

 

La première fois, elle épouse le violoniste compositeur français Émile Saurat (de 1873 à 1875). Ensemble, ils ont une fille qu’ils nomment Émilia. Cette fille est placée avec la famille James Bischoff pendant que Teresa et Émile poursuivent leur carrière musicale en donnant des concerts à travers les États-Unis. Par la suite, Émilia sera adoptée par cette famille. Entre 1876-1885, elle conclut une union de fait avec le baryton italien Giovanni Tagliapietra. Trois enfants seront le fruit de ce mariage : Louisa (décédée à l’âge de trois ans), Teresita Tagliapietra-Carreño (qui deviendra pianiste) et un fils Giovanni (qui deviendra chanteur d’opéra).

 

En 1885, le président du Venezuela, Général Joaquín Crespo, invite le couple à Caracas afin d’y établir une maison d’opéra et un conservatoire de musique. Teresa Carreño donne plusieurs concerts, dont une représentation où elle joue sa composition Himno a Bolívar dédiée au président. En dépit du fait que le couple retourne à Caracas en 1887 avec une troupe d’opéra, ce rêve sera abandonné à cause de troubles politiques. Ils reprennent leur vie à New York et continuent leur tournée de concerts aux États-Unis.

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En 1892, elle épouse son troisième mari, le pianiste compositeur allemand Eugen d’Albert. Ils auront deux filles, Eugenia en 1892 suivie de Hertha en 1894. Le couple se produit souvent en concert ensemble, mais Eugen est un homme contrôlant et le mariage se terminera en divorce en 1895. En 1902, elle épouse le frère de son deuxième conjoint, Arturo Tagliapietra. C’est la quatrième et dernière fois qu’elle se mariera. 

 

En 1917, avant de partir en tournée pour l’Amérique du Sud, on lui diagnostique une diplopie, paralysie partielle du nerf optique. Étant trop malade pour continuer la tournée, elle quitte Cuba et retourne aux États-Unis. Elle décède le 12 juin 1917 dans son appartement à New York. 

En conclusion, Teresa Carreño, célèbre, douée et grande dame, a vécu une vie très colorée. Elle a voyagé dans le monde entier (Amérique du Nord, Afrique, Australie, Nouvelle-Zélande, Russie, Amérique du Sud, États-Unis, entre autres) et a connu une grande célébrité. Elle était énormément respectée par ses pairs ainsi que par un public appréciatif. Elle est enterrée au Panthéon national du Venezuela.

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