État de stress, sentiment de culpabilité, angoisse, irritabilité, impression de futilité, apathie, difficulté à dormir, à se concentrer, à fonctionner, tristesse infinie, anxiété, agitation, désir d'isolement... une ou plusieurs de ces conditions peut représenter un trouble de l'humeur. Douze articles où l’on explore quelques-uns de ces troubles et leurs symptômes, et où l’on propose également quelques ressources et outils accessibles à tous pour mieux comprendre ce qui nous empêche d'être bien dans notre peau.
Table des matières
Sachant tout ceci, que peut-on faire pour « s’aider »?
Un de mes trucs personnels est de me considérer docteur pour lequel je suis le plus important patient. Pour cela, je m’administre des doses de « bonne humeur », c’est-à-dire que je recherche autour de moi toutes les raisons possibles d’apprécier ma vie. Par exemple, si je dois nettoyer la cour, c’est que j’ai la chance d’avoir une cour. Et le temps que je passe dehors, à sentir l’humus et la caresse de l’air, est un réel bienfait.
Un autre de mes trucs est de dresser une liste de tout ce qui ne va pas dans ma vie, de ce qui me dérange, qui me stresse... et je détermine les éléments sur lesquels j'exerce un pouvoir, c'est-à-dire que je peux changer. Et je m’y attaque.
Un bon exercice à faire en tout temps, pas seulement au plus creux de la vague, est de lever les bras et de prendre de profondes respirations. En augmentant l’apport d’oxygène, on dynamise tout l’organisme, ce qui contribue à chasser les tensions.
Quels sont vos trucs à vous?
N’hésitez pas à nous envoyer vos trucs à l'adresse courriel editeur@magazinelenenuphar.com, nous les ajouterons au fur et à mesure au bas de cette chronique. Qui sait, cet échange pourrait vous permettre d'aider quelqu’un qui se sent démuni face à l’angoisse liée aux changements de saison.
L’Office Régional de la Santé de Winnipeg offre aussi d’excellents conseils dans un dépliant que vous pouvez télécharger en cliquant sur son titre : Une bonne santé mentale... tous les jours.
Au sortir de l’hiver, nous devrions pouvoir accueillir l’arrivée du printemps avec joie n’est-ce pas? Surtout si nous sommes portés à la dépression liée à la réduction d’ensoleillement. Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas.
En fait, pour beaucoup d’entre nous, cette nouvelle saison nous expose à bien des situations stressantes et difficiles à gérer au moment où nous sortons à peine du marasme de l’hiver. Le fameux nettoyage du printemps, une tâche supplémentaire quand on manque déjà de temps, la préparation des déclarations de revenus, le ramassage des feuilles dans la cour, la conduite aux aguets des nids-de-poule... sans compter, pour les parents d’enfants qui vont à l’école, toutes les activités liées à la fin de l’année scolaire qui vont gruger notre temps si précieux.
Il ne faut surtout pas oublier le pollen, parmi les facteurs de déprime liés à ce temps de l’année. En effet, la très forte concentration dans l'air d'allergènes, au printemps, provoquerait un épuisement de l'organisme qui ne serait plus en mesure de produire correctement certaines hormones, comme la sérotonine, liées à la stabilisation de l'humeur.
Changement de saison, changement d'humeur?
Réponses des lecteurs
— Trucs pour composer avec les difficultés liées aux changements de saison —
Mon truc, c'est... respecter ma fatigue et le reste en m'en demandant moins. Boire mon café ou autre 30 minutes, si possible le matin. Devant une lumière de luminothérapie. Ou ouvrir plus de lumières plus hautes tout simplement. Mon dernier est de me rappeler à chaque jour qu'il en reste un de moins à l'hiver!
Signé : l'hiver et moi, ça fait 2!
Mon truc, c'est... de faire une liste de choses à faire... en fait, je fais beaucoup de listes... mais ce qui m'aide à gérer mon stress c'est de pouvoir enlever des choses de ma liste parce que je m'en suis occupée. Lorsque je réussis à compléter quelque chose, ça soulève un poids et me permet de penser plus clairement.
Signé : Faut prendre action!
Mon truc, c'est... Le partage! nous ressentons plus la fatigue à cause du manque de lumière, demandez à une amie de venir vous aider - vous partagez les tâches, une fois chez elle, une fois chez vous... par exemple. Pourquoi laver vos fenêtres seule? Après, on s'assoie au soleil avec une bonne sangria à la fin de la journée! Ne pas oublier d'établir un réseau pour les enfants, souvent la direction de l'école peut vous orienter ou une personne avec qui vous échangez tout bonnement votre désir de partager les allées et venues d'un camp de jour, on ne sait jamais! Il faut tout simplement demander. On peut le faire seule, mais en partage, c'est beaucoup mieux et plus convivial n'est-ce pas.
Signé : Marie Paule Roch
Mon truc, c'est... d'écrire à chaque jour une petite phrase sur comment je me sens. Parfois juste un dessin comme un bonhomme souriant ou triste. Ça me permet de me rendre compte quand je suis sur la descente et dans ce temps-là, je prends plus de vitamines et des anti-allergènes.
Signé : anonyme
Mon truc, c'est... de programmer le travail la veille pour éviter le stress de la journée, prendre une tasse de café durant la matinée devant la plage pendant 15 min pas plus. Et je programme des séances de sport le soir trois fois par semaine.
Signé : Haouari
Ce petit bonhomme vous envoie des ondes positives.
Parce qu’on ne dit pas ces choses-là. Et pourtant, on a moins de difficulté à dire qu’on a une rage de dents, un mal de dos... Même les crampes menstruelles ont perdu de leur connotation tabou. Mais on apprend très tôt à taire, et même à cacher les maux de l’âme, malgré que l’on sache bien que les maux du corps sont souvent les maux de l’âme.
Dans la trousse de Bell Cause pour la cause, on présente une liste de sentiments, de pensées et d’actions qui peuvent devenir un problème s’ils nuisent à notre vie quotidienne pendant une longue période. Si vous remarquez certains de ces signes chez une personne de votre entourage ou si vous vous reconnaissez en lisant cette liste, n’attendez pas pour consulter. Après tout, vous ne laisseriez pas une plaie infectée non traitée n’est-ce pas?
Savoir mettre le doigt sur le bobo
Que répondez-vous si vous n’allez pas très bien et qu’un ami proche ou un membre de votre famille s’aperçoit de votre air morose et vous demande avec sollicitude ce qui ne va pas?
R I E N !
r Je me sens angoissé.
r Je subis de l’anxiété.
r Je suis démoralisé.
r Je me sens abattu.
r que sais-je encore?
Parlons-en des bobos!
N’hésitez pas à décrire votre expérience sur les maux de l’âme, ou celle d’un autre, à la faire parvenir à l'adresse courriel editeur@magazinelenenuphar.com et, surtout, ce que vous avez fait ou comptez faire en vue de la guérison.
Ça n’a pas besoin d’être long et, soyez rassurés, c’est anonyme! Nous ajouterons vos commentaires au bas de cette chronique et, qui sait, cet échange pourrait vous permettre d’aider quelqu'un d’autre!
L’Association canadienne pour la santé mentale offre d’excellents conseils sur son site (cliquez ici) et divers chapitres sur la colère, les enfants, le deuil, le rôle parental, la résilience, le stress, le chômage, les jeunes, etc.
Si vous vous reconnaissez dans ces symptômes, il est recommandé d’aller consulter un spécialiste de la santé mentale, ou votre docteur qui saura vous diriger vers les bonnes ressources. Si vous reconnaissez quelqu’un de votre entourage... soyez à l’écoute! Faites surtout attention de ne pas juger trop vite les personnes et d’essayer de comprendre ce qu’elles vivent.
Et si c'était... un trouble de l'humeur!
Signes et symptômes les plus fréquents
chez la personne atteinte d'un trouble de l'humeur
PHYSIQUES
-
fatigue, manque d’énergie;
-
problèmes de sommeil : la personne dort trop ou pas assez;
-
diminution ou augmentation de l’appétit, pouvant causer une perte ou un gain de poids;
-
hygiène corporelle négligée.
PSYCHOLOGIQUES
-
une humeur dépressive ou une profonde détresse;
-
une très importante perte d’intérêt de la personne envers les activités qu’elle avait l’habitude de trouver plaisantes;
-
des pensées suicidaires.
Vous êtes-vous déjà amusés à googler votre nom pour connaître votre empreinte sur la toile?
Ou encore, un mot, n'importe lequel, juste pour voir quelles sortes de résultats vous obtenez?
Lorsque je me suis amusée à chercher le mot « humeur », j'ai obtenu... tenez-vous bien...
40 600 000 résultats! En consultant cette liste de résultats, on apprend de Wiki qu'il s'agit d'un état d'âme qui diffère des émotions. Puis, après les diverses définitions, on tombe rapidement sur les sites qui traitent des « troubles de l'humeur ».
On savait déjà qu'au Canada, une personne sur cinq souffrira d'un problème de santé mentale au cours de sa vie, ce qui représente 20 % de la population canadienne. L'Association canadienne pour la santé mentale nous apprend que les troubles de l'humeur affectent environ 10 % de la population. Si mes calculs sont bons, et si on considère que les troubles de l'humeur font partie des problèmes de santé mentale, on constate qu'ils en représentent la moitié. Hou-là-là... ça vaut la peine de s'y attarder un peu n'est-ce pas? Mais peut-être s'en trouvera-t-il pour me dire que ce n'est pas comme ça que ça marche. N'hésitez pas alors à me remettre sur le droit chemin.
Dans la chronique de mai, nous avions déjà abordé les troubles de l'humeur liés aux changements saisonniers. Au cours des prochains mois, nous pourrons explorer d'autres formes fréquentes de troubles de l'humeur.
En attendant, voici une liste de signes et symptômes tirés du Portail santé mieux-être du gouvernement du Québec:
De mauvaise humeur? Ou pire...
Qui n’a pas un ami toujours marabout, une tante souvent bougonne ou un grand-parent grincheux? On finit par accepter ces comportements comme étant normaux. On se dit qu'ils sont comme ça et qu'on n'y peut rien. Mais à bien y penser, ces attitudes sont-elles la marque de gens « bien dans leur peau »?
On dit parfois de certaines personnes qu'elles sont d’une humeur massacrante, d’une humeur de dogue, d’humeur chagrine ou maussade... Si le mot humeur est bien ancré dans notre vocabulaire, l’expression trouble de l’humeur l’est moins.
Nous avons tous, bien sûr, de bons jours et de mauvais jours et notre humeur et nos pensées changent continuellement au gré de notre vie et des circonstances. Il nous arrive à tous d’être tristes, inquiets, effrayés ou méfiants. C’est normal.
Ce qui l’est moins, c’est lorsque ces sentiments perdurent et finissent par nuire à nos activités et nos relations. C’est dans ce cas qu’on peut parler de troubles de l’humeur.
« Une personne atteinte d’un trouble de l’humeur ressent les émotions négatives plus intensément et pendant plus longtemps que la plupart des gens. Elle peut sentir qu’elle a plus de mal à maîtriser ses émotions, ce qui nuit à sa santé mentale, à sa santé physique et à ses comportements.
La personne atteinte d’un trouble de l’humeur peut avoir beaucoup de difficulté à remplir ses obligations professionnelles, familiales et sociales. »
http://sante.gouv.qc.ca/problemes-de-sante/troubles-de-humeur/
Si vous vous reconnaissez dans ces symptômes, il est recommandé d’aller consulter un spécialiste de la santé mentale, ou votre docteur qui saura vous diriger vers les bonnes ressources. Si vous reconnaissez quelqu’un de votre entourage... soyez à l’écoute! Faites surtout attention de ne pas juger trop vite les personnes et d’essayer de comprendre ce qu’elles vivent.
Les troubles de l’humeur comprennent les troubles dépressifs, les troubles bipolaires et ceux causés par une affection médicale ou induits par une substance.
Les troubles dépressifs ou dépressions se manifestent sous diverses formes :
- trouble dépressif majeur
- trouble dépressif mineur
- dysthymie
- dépression saisonnière
- dépression post-partum
Et si on commençait par la fin? Le prochain article traitera donc de la dépression post-partum.
Les troubles affectifs postnataux
Vous venez d’accoucher. Félicitations pour votre beau bébé! Comment vous sentez-vous? Dites franchement, comment vous vous sentez mentalement et physiquement?
Durant les 9 ou 10 derniers mois, on vous a questionné sur l’évolution de votre grossesse. Vous avez reçu double attention par des interactions verbales et physiques. Vous avez aussi eu d’intenses discussions au sujet de votre rôle futur de parent, et tout ça a nourri votre hâte d'enfin tenir votre bébé dans vos bras.
Voici l’accouchement derrière vous à présent et, aussi mouvementé qu'il ait pu être, vous passez les jours suivants à répondre aux questions des gens préoccupés par votre état de santé, à échanger des expériences de naissance, à recevoir des visites. Puis c’est le moment d'affronter plusieurs changements pour la mère que vous êtes devenue. Parmi les tout premiers figurent le traumatisme de la naissance, le manque de sommeil, la maladie ou les infections, et l'absence d'un réseau de soutien. Durant le premier mois suivant la naissance, 80 % des femmes souffrent d’une forme quelconque du syndrome du troisième jour (baby blues) considéré comme une réaction normale à la disparition des hormones de grossesse et au début de la production de lait, mais qui varie en intensité et en longueur d'une mère à l'autre. Le nombre de femmes chez qui on a diagnostiqué une dépression post-partum au cours de la première année est de 12 à 15 %. On rencontre aussi parfois la psychose du post-partum, une réaction émotionnelle plus rare (0,01 %, soit à une fréquence d'une à deux naissances sur 1 000). On dit que si vous souffrez d’une psychose du post-partum, tous s’en rendent compte, sauf vous.
Alors, comment vous sentez-vous? Comment sont vos habitudes de sommeil et d’alimentation? Et vos interactions sociales? Quand êtes-vous sortie de la maison la dernière fois? Êtes-vous triste, fâchée, désappointée, soucieuse ou épuisée? Dépassée peut-être? Remplie de culpabilité, de colère, de regret? Vous sentez-vous seule ou inquiète? Vous voyez-vous comme une mauvaise mère qui n’a pas ce qu’il faut pour l’emploi?
Image tirée du site MGH Center for Women's Mental Health
Lorsque vous regardez votre bébé, pensez-vous : « Je n’aime pas ce petit être ». Vous demandez-vous pourquoi toutes les autres femmes peuvent aimer leur bébé ou même avoir le béguin pour leur bébé.
Cherchez-vous des moyens de vous enfuir ou de vous enfermer dans une pièce pour pleurer? Vous mettez-vous en colère envers votre conjoint ou vos enfants pour des riens? VOUS N’ÊTES PAS SEULE!
Si vous constatez qu’un de ces sentiments, émotions ou réactions influence votre capacité de vous occuper de vous-même ou de votre bébé, n'hésitez pas à en parler à quelqu’un! Souvenez-vous que c’est correct de ressentir des émotions! Les émotions sont une bonne chose, mais ce que nous ressentons ne l'est peut-être pas... et ça aussi c’est correct.
La dépression post-partum est une réalité, et est « anormale ». Elle ne nous définit pas comme mère ou individu, mais il s’agit d’une réalité dont nous devons parler, afin d’éliminer la stigmatisation dont elle fait l'objet, et être en mesure d’appuyer les personnes et les familles de nos collectivités. Le fait d'élever seule des enfants est déjà exigeant et difficile, et l'ajout d'une maladie mentale n’allège pas la tâche.
Il est vrai que la période postnatale n’est pas toujours agréable pour tous et peut être ressentie comme une odyssée sombre et solitaire. Lorsque l’excitation de la naissance s’est estompée, plusieurs d’entre nous se sentent isolées et dépassées par de nouveaux rôles. C’est ici qu’entre en jeu l’importance de bâtir un réseau de soutien.
À titre de personne qui a souffert d’une dépression post-partum et qui s'en est sortie, je veux vous confier un secret : les jours où vous avez besoin d’un câlin et qu’il n’y a personne autour, un arbre peut faire l’affaire! Choisissez le plus gros pour l'entourer de vos bras. Plus il sera gros, mieux il supportera le poids que vous avez sur le cœur. Mère nature comprend notre chagrin.
À titre de personne aidante, rappelez-vous d’écouter attentivement et de prendre au sérieux ce qu’on vous confie. Demandez ce que vous pouvez faire pour aider. Offrez ce que vous pouvez. Ne demandez pas pourquoi, apportez simplement une tasse de café ou une légère collation.
Aux mamans, s’il vous plaît, rappelez-vous : parlez-en! Permettez-vous de vivre vos émotions. C’est correct. Ça ne durera pas toujours. Vous n’êtes pas seule et vous êtes aimée plus que vous ne l’imaginez!
Témoignages
Voici quelques témoignages de femmes ayant souffert d’un trouble affectif postnatal ou connaissant quelqu’un qui en a souffert :
« C’était mon secret que la honte et l’embarras gardaient en otage. »
« J’ai fini par m’ajuster à ma nouvelle « normalité » et la vie a continué, mais je ne me suis plus jamais sentie la même. »
« Je savais que je ne pouvais pas faire semblant cette fois. Quelque chose devait changer. L’idée d’en parler à quelqu’un, à N’IMPORTE QUI, me paralysait. Je sais maintenant que ce que je ressentais n’était pas un reflet de moi comme mère ou comme femme, mais parfois, je me sentais accablée et vidée. Même si je connaissais d’autres femmes ayant souffert de dépression post-partum, j’avais l’impression d’être la seule à me sentir AINSI. Une mère ne peut pas donner à partir de rien. Chaque mère a besoin de validation émotionnelle, mentale, physique et spirituelle, de nourriture et de soutien. Lorsqu’une mère est respectée et bien soignée, elle en profitera ainsi que toute sa famille. »
« L’esprit embrouillé et le cœur tuméfié... c’est ainsi que j’explique mon expérience de la dépression post-partum. »
« Je voulais pleurer, mais je n’en étais pas capable. Je me suis coupée du monde. J’ai commencé à avoir des cauchemars et, même en plein jour, des pensées effroyables me traversaient l’esprit, par exemple ce qui se passerait si mon véhicule quittait la route. J’espérais mourir ou à tout le moins être hospitalisée pour profiter d’une pause. »
« Mon bébé pleurait. Je ne pouvais plus le supporter. Je voulais seulement le jeter dans le banc de neige. Je lui criais après. Je criais après tout le monde. Je ne me suis jamais sentie si mal, si hors de moi. Chaque pouce de mon corps était douloureux. Je ne pouvais pas penser normalement, du moins suffisamment pour prendre des décisions. »
« Durant le jour, j’étais un zombie. Je ne pouvais pas suivre le rythme de la vie quotidienne. Partout où j’allais, un nuage me suivait. »
« Je n’ai jamais souffert de dépression post-partum ni d’anxiété post-partum, mais une amie qui en a souffert m’a dit que la chose la plus importante pour elle était de s’assurer d’avoir son réseau de soutien et de rester en contact avec les gens, peu importe à quel point elle voulait s’isoler et se retirer. Parce que quand tu ne peux pas voir la lumière au bout du tunnel, tu as besoin de pouvoir compter sur ceux qui t’aiment pour t’assurer qu’elle est bien là, cette lumière, et t’y conduire. »
Voici un diaporama (en anglais) préparé par des femmes d’ici,
plusieurs d'entre elles sont des amies personnelles :
Bon visionnement!
Cliquez sur l'image pour visionner la vidéo.
La dépression saisonnière
Le mois de novembre est arrivé et, depuis quelque temps déjà, vous avez l’impression de manquer d’énergie et d’intérêt. Vous éprouvez aussi de la difficulté à vous concentrer, et vous n’avez de goût que pour manger et dormir... En fait, vous vous sentez prêt à hiberner. Ces symptômes ressemblent de très près à ceux de la dépression majeure ou même à ceux de la phase dépressive d’un trouble bipolaire. Toutefois, si ces symptômes se manifestent vers la même période chaque année, à l’automne ou à l’hiver, et commencent à s’estomper au printemps, on parle de dépression saisonnière. Ce qui ne veut pas dire qu’il faut les traiter à la légère.
Un ami à qui vous avouez détester l’hiver vous recommande d’apprendre à en profiter et d’adopter un sport d’hiver... conseil qui risque de ne pas vous plaire dans votre état actuel de morosité. Il y a toutefois au moins deux bonnes raisons de considérer cet avis : l’exercice et la lumière.
En effet, en pratiquant régulièrement un sport d’hiver, que ce soit le patin sur glace, la raquette, le ski de fond ou autre, vous serez à l’extérieur et réussirez, même les jours plus sombres, à profiter d’un peu de cette lumière bienfaisante que fournit le soleil. De plus, c’est prouvé, l’exercice contribue à soulager la dépression. Si vous n’arrivez pas à vous motiver à faire un sport extérieur, vous pouvez vous obliger à surmonter votre apathie et à entreprendre d’aller régulièrement au gym : l’exercice contribuera grandement à vous remonter le moral. Essayez de vous trouver un ou une partenaire, ce sera plus plaisant à deux et vous pourrez vous encourager l’un l’autre.
En recherchant sur Internet une liste de symptômes de la dépression majeure, je suis tombée sur le test de dépression de Goldberg. À toutes les questions du test, énumérées ci-dessous, j’ai répondu « Juste un peu » :
-
Faites-vous tout plus lentement? - Juste un peu
-
Votre avenir vous semble-t-il désespéré? - Juste un peu
-
Est-il difficile pour vous de vous concentrer en lisant? - Juste un peu
-
Avez-vous l’impression que la joie et le plaisir sont absents de votre vie? - Juste un peu
-
Est-il difficile pour vous de prendre une décision? - Juste un peu
-
Avez-vous perdu intérêt pour ce qui était important pour vous? - Juste un peu
-
Vous sentez-vous triste, déprimé(e) et malheureux(euse)? - Juste un peu
-
Vous sentez-vous inquiet(ète) ou avez-vous de la difficulté à vous détendre? - Juste un peu
-
Ressentez-vous de la fatigue? - Juste un peu
-
Avez-vous de la difficulté à vous adonner à vos activités, même les plus simples? - Juste un peu
-
Vous sentez-vous coupable ou croyez-vous que vous méritez une punition? - Juste un peu
-
Avez-vous l’impression d’être malchanceux(euse)? - Juste un peu
-
Vous sentez-vous vide... plutôt mort que vivant? - Juste un peu
-
Avez-vous des problèmes à dormir : trop, trop peu, sommeil agité? - Juste un peu
-
Avez-vous songé à vous suicider? - Juste un peu
-
Vous sentez-vous limité(e) et privé(e) de liberté? - Juste un peu
-
Vous sentez-vous déprimé(e) même s’il vous arrive de bonnes choses? - Juste un peu
-
Avez-vous pris ou perdu du poids en suivant un régime? - Juste un peu
Devinez quel a été mon résultat au test... Que je suis « juste un peu déprimée ». Sans blague!
Quand on parle de dépression, on imagine une personne déprimée et léthargique, un peu comme la grenouille de l’en-tête de cette chronique. On ne réalise pas qu’il y a différentes formes de dépression, et que leurs symptômes et intensités peuvent varier de l’une à l’autre. De plus, une personne qui souffre de dépression peut en arriver à cacher sa souffrance par crainte des préjugés liés à cette maladie. Nous pouvons toutefois être francs avec nous-mêmes.
Dans les chroniques précédentes, nous avons touché à la dépression post-partum et à la dépression saisonnière. Ces deux formes de dépression sont dites plus « légères », ce qui ne les empêche pas d’avoir un effet important sur notre vie et celle de nos proches, voire dévastateur dans certains cas. Par contre, elles peuvent être plus faciles à reconnaître parce qu’elles sont liées à des situations spécifiques : dans un cas, la naissance d’un enfant et dans l’autre, le passage à une autre saison. Une autre forme de dépression, appelée maniaco-dépression (bipolaire), peut parfois être décelée par l’alternance de phases dépressives et de phases d’exaltation avec hyperactivité. Puis il y a la dépression légère ou mineure, la dysthymie, la dépression majeure, etc.
Cette chronique n’a pas pour objectif d’établir des diagnostics précis, mais de renseigner sur ce qui touche, de près ou de loin, aux troubles de l’humeur et aux dépressions. Ainsi, les chroniques suivantes ne porteront pas sur le dépistage de symptômes précis, mais plutôt sur la description de quelques symptômes qu’elles ont en commun.
Symptômes à surveiller
SYMPTÔMES PSYCHIQUES
L’irritabilité
Le Larousse définit l’irritabilité comme le « caractère, état de quelqu’un qui s’irrite (se met en colère) facilement. ». On ne pense pas toujours à la dépression quand on parle d’irritabilité parce qu’il y a des situations qui justifient notre irritabilité comme la faim, le manque de sommeil, le stress, l’anxiété... On ira même jusqu’à rendre le comportement d’autrui responsable de notre irritabilité.
Tout le monde peut bien sûr se sentir irrité parfois par ce qui l’entoure et tant que cela reste un phénomène ponctuel, on ne devrait pas s’en inquiéter. Par contre, si l’irritabilité s’installe de manière durable, ou si elle entraîne des répercussions négatives sur notre vie amoureuse, familiale, sociale ou professionnelle, elle peut être le symptôme de quelque chose de plus grave. Il est alors important de consulter un professionnel de la santé. Mais avant que l’irritabilité s’installe, on peut être attentif à ces signaux, en particulier durant les périodes d’activités plus intenses comme le temps des Fêtes.
À l’approche des Fêtes, il peut y avoir des moments stressants, des situations plus difficiles à maîtriser. On a l’impression que cette période de l’année doit correspondre à tout le merveilleux proclamé dans les publicités tapageuses; doit compenser la monotonie du train-train quotidien; doit nous récompenser des frustrations accumulées dans le cycle métro-boulot-dodo du reste de l’année; doit nous faire pardonner le peu de temps ordinairement consacré aux membres de notre famille; et j’en passe. Les attentes sont démesurées. C’est beaucoup trop demander à quelques jours seulement, et plusieurs sortiront déçus de cette période des Fêtes.
Voici quelques conseils pour diminuer le stress, diminuer l’irritabilité et profiter davantage du temps des Fêtes en harmonie :
-
Écrire une liste de nos intentions afin de prioriser et réduire nos attentes
-
Éviter le surmenage en nous réservant du temps pour nous ressourcer (sieste, yoga, relaxation, méditation)
-
Privilégier le magasinage en ligne qui permet d’éviter les bousculades et les files d’attente.
-
S’assurer de bien s’alimenter en limitant les matières grasses et les excès de protéines.
-
Éviter les abus d’alcool et de caféine.
-
Prendre le temps de s’oxygéner en allant marcher au grand air par exemple.
-
Travailler sur soi, apprendre à se connaître et à entretenir des pensées positives à l’aide des liens fournis au bas de cette chronique.
Image tirée du site Améliore ta santé
Symptômes à surveiller (suite)
La culpabilité
Avant de poursuivre la description de symptômes liés aux troubles de l’humeur et aux dépressions, je sens le besoin de réitérer cette mise en garde : il n’est pas question ici de poser des diagnostics. Les symptômes énumérés et décrits assez succinctement ne visent qu’à informer et à sonner l’alarme s’ils sont nombreux et persistants. Au besoin, cette lecture peut aussi vous donner le vocabulaire nécessaire pour un dialogue avec votre médecin ou avec un thérapeute de votre organisme local de santé mentale.
Le fait d’avoir des sentiments de culpabilité est une bonne chose en soi, car cela prouve que nous avons une conscience morale et de l’empathie. Lorsque nous enfreignons une loi ou faisons du mal à quelqu’un, c’est le sentiment de culpabilité qui nous motive à réparer les torts dont nous nous sentons responsables. L’absence totale de culpabilité et d’empathie chez une personne est un signe flagrant de comportement asocial et on dira d’une telle personne qu’elle est psychopathe. Par contre, une personne qui éprouve trop de culpabilité ou encore qui éprouve de la culpabilité quand elle n’est pas en faute verra son épanouissement personnel diminué si elle ne trouve pas les moyens de lutter contre cette culpabilité. On parle alors de sentiment de culpabilité excessive ou inappropriée, et cela fait partie des critères diagnostiques de la dépression majeure.
La dépression est une maladie mentale courante qui touche plus de 121 millions de personnes dans le monde. Elle est reconnue partout comme étant une cause majeure d'invalidité, mais la bonne nouvelle est qu'elle est guérissable pour 80 à 90 % des personnes qui en sont atteintes. Bien qu'il n'y ait aucune garantie que vous puissiez empêcher complètement un épisode de dépression, il existe bien des moyens de réduire la probabilité d'en souffrir ou d'avoir une rechute.
Source : wikiHow
Sentiments de culpabilité excessive ou inappropriée
Une culpabilité excessive peut agir comme un poison insidieux capable de nous gâcher nos meilleurs moments de plaisir et de nous faire manquer totalement de discernement. Quand on est dépressif, il n’est pas facile de relativiser les choses et on est plus affecté par les critiques qu’on ne le devrait. Le seau est déjà plein, on ne peut plus rien y mettre. On se sent coupable de tout de qui va mal dans notre vie et même de ce qui va mal dans la vie de nos proches. On finit par avoir une peur constante de parler ou d’agir par crainte de commettre une erreur.
Comment diminuer son sentiment de culpabilité?
La culpabilité s’appuie généralement sur le passé, sur les actions ou les erreurs passées et, à dose raisonnable, cette émotion est une source d’introspection et de remises en question salutaires. Lorsqu’elle est excessive, il faut trouver des façons de l’atténuer. Pour savoir si ce qu’on éprouve est excessif, on peut se demander si ce sentiment constitue un regret raisonnable face à la situation, ou s’il est exagéré. Pour ce faire, il faut tenter d’évaluer si la situation est réellement aussi grave qu'on le croit. On peut aussi imaginer ce qu'on dirait à quelqu’un qui se trouverait dans la même situation. Cela aide à mieux déterminer si le sentiment de culpabilité est exagéré.
On peut également tenter d’éliminer toutes les obligations imaginaires, ces multiples « je devrais ». Pour cela, on peut s’interroger comme suit : « Qui a dit que je devais faire ça? », « Où est-ce écrit? », « Qu’est-ce que ça me donne? » Il est bon de prendre conscience que « je devrais » ne correspond pas toujours à la réalité, mais peut représenter une habitude de s’imposer des règles et des obligations. Il est bon d’identifier ses limites et d’apprendre à dire non. On peut aussi se demander: « Pourquoi devrais-je m’en vouloir autant? » La règle d’or est de se concentrer sur le présent et de cesser de se plonger dans un passé figé.
Image tirée du site psychologies.com
Image tirée de la page La vérité sur la dépression
Impression de futilité
« Je me sens comme dans un état catatonique en ce moment. Je fais de mon mieux pour poser les gestes quotidiens, me lever, aller au travail... mais on dirait que mes meilleurs efforts ne sont pas suffisants. J’ai une impression accablante de futilité, comme si plus rien n’a de sens. »
Lorsque qu’on ressent un sentiment de vide, une impression de futilité – futilité de la vie, futilité de notre existence – ce peut être lié à un grand manque d’estime de soi, et ce peut être la manifestation d’un stress intense, mais parfois aussi, c’est un signe de dépression.
Mes recherches de solutions m’ont mené à un dépliant en ligne produit par l’Institut de recherches cliniques de Montréal présenté dans la section des ressources au bas de cette chronique. En voici les grandes lignes.
Quand on se sent déprimé...
-
nos pensées contribuent à nous garder dans cet état.
Par exemple, on se dit que notre vie ne mène à rien, ce qui augmente notre sentiment de déprime qui fait qu’on se dit que notre vie n’a vraiment aucun sens et ainsi de suite… -
nos actions influencent notre état d’esprit.
Par exemple, lorsqu’on se sent déprimé, on n’a rien envie de faire, ce qui nous laisse tout le loisir de ruminer des pensées noires qui nous donnent encore moins le goût de faire quelque chose. Par contre, lorsqu’on décide de sortir faire une promenade, cette simple mise en action nous apporte de l’énergie positive qui chasse les pensées négatives.
Quelques stratégies pour gérer les symptômes dépressifs
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Remettre en question nos pensées
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Agir plutôt que ruminer : par exemple, faire une promenade ou faire du bénévolat et aider son prochain
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Nuancer son discours (plutôt que « Je ne suis pas capable. », dire « Je peux apprendre à le faire. » ou encore « Je préfère essayer autre chose. »)
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Faire des essais
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Procéder graduellement
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Se récompenser en étant témoin de nos succès
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Trouver des moyens pour exprimer ce que l’on vit (appeler un ami ou une ligne d'écoute, écrire, etc.)
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Maintenir de saines habitudes de vie (procéder par étape, se fixer un objectif réaliste)
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S’obliger à faire une action par jour pour soi, ne pas attendre que la motivation vienne à nous
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Consulter un psychologue ou autre professionnel de la santé mentale.
Être en bonne santé mentale permet de profiter des joies de la vie et de s’épanouir, mais aussi d’être capable de traverser les moments difficiles, que ce soit au plan personnel ou professionnel.
À la suite de la Journée Bell Cause pour la cause qui invitait à se joindre à « la plus vaste conversation sur la santé mentale au monde », je me sens renforcée dans mon désir d’ajouter un peu de lumière sur ce sujet si important.
Nous avons commencé, il y a deux mois, à énumérer les symptômes associés aux troubles de l’humeur dans le but, non pas de poser un diagnostic, mais d’offrir des informations permettant de dépister les problèmes susceptibles de nuire à notre épanouissement et à notre bien-être.
Les symptômes sont des signaux d’alarme auquel on doit réagir sans tarder. De même qu’on n’attend pas pour traiter une plaie infectée, il faut s’occuper de traiter les problèmes de santé mentale dès qu'ils se présentent. Mais pour cela, il faut bien entendu être en mesure de les identifier.
Symptômes à surveiller (suite)
Ligne téléphonique provinciale de prévention du suicide (24 h sur 24) : 1 877 435-7170
Vous pouvez demander des services de traduction en français
Service de crises du Canada (http://www.crisisservicescanada.ca/fr/): 1 833 456-4566
D’où l’extrême importance de consulter avant d’en arriver là. Parce que, même si on arrive à penser que terminer sa vie peut être la solution à nos problèmes, on ne peut fermer les yeux devant les faits essentiels suivants :
Vous n’êtes pas seuls à penser ainsi.
Les chiffres varient selon les pays, les conditions socioéconomiques et l’âge, mais ils sont assez élevés pour qu’on ne puisse les passer sous silence. Selon les résultats d’une enquête de Statistique Canada diffusée en janvier 2017, jusqu’à un adolescent sur cinq déclare avoir eu des pensées suicidaires au cours de l’année précédant l’enquête. Une des raisons de cet état de choses étant que « L’adolescence et le début de l’âge adulte constituent des périodes critiques sur le plan de la santé mentale. » Cette enquête portait sur les Canadiens de 15 à 24 ans. Si vous êtes intéressés par d’autres chiffres sur les facteurs associés aux pensées suicidaires, consultez cette page de Statistique Canada.
Les pensées suicidaires viennent de problèmes qui peuvent être traités.
La dépression, les troubles d’anxiété, la dépendance à une substance chimique (alcoolisme et toxicomanie) et d’autres troubles entraînent une profonde détresse émotionnelle. Tout ceci interfère avec notre capacité de résoudre les problèmes de façon efficace. Mais des études démontrent que la plupart des gens qui reçoivent le traitement approprié améliorent leur condition et même guérissent complètement. Même si vous avez déjà reçu un traitement auparavant, vous devriez savoir qu’il existe différents traitements qui fonctionnent mieux pour certaines personnes dans certaines situations. Il faut parfois plusieurs essais pour trouver la bonne combinaison. N’abandonnez pas trop vite, l’enjeu est vital : vous n’avez qu’une seule vie!
Si vous êtes incapable en ce moment de penser à d’autres solutions que celle du suicide, ce n’est pas que ces solutions n’existent pas, seulement que vous êtes incapables de les voir à l’instant. D’ailleurs, d’imaginer que le suicide puisse être une solution devrait vous mettre la puce à l’oreille : ÇA NE VA PAS! IL FAUT DEMANDER DE L’AIDE. Que ce soit auprès de votre médecin, de conseillers, de thérapeutes, ou de vos amis, cette aide existe et peut vous aider à voir des solutions que vous ne pouvez voir présentement. Pour avoir accès à une aide rapidement, il existe plusieurs ressources en prévention du suicide. Voir les références à la fin de l’article.
Les crises suicidaires sont presque toujours temporaires
S’il vous semble que votre tristesse ne finira jamais, c’est important que vous réalisiez que cet état a généralement une fin. On trouve des solutions, les sentiments changent, des événements positifs inattendus se produisent... on dit parfois du suicide qu’il s’agit d’une solution définitive à un problème temporaire... quel gâchis lorsqu’il est mené à terme. Ne laissez pas le suicide vous voler les meilleures parties de votre vie, celles qui vous attendent si vous leur donnez la chance.
Les problèmes ne sont jamais si graves qu’ils apparaissent à première vue
Plusieurs événements stressants se produisent au cours d’une vie, événements qui nous semblent catastrophiques sur le coup : perte d’emploi, problèmes financiers, perte de gens importants dans notre vie, rupture amoureuse... Puis, des mois ou des années plus tard, ils nous semblent moins importants, et nous réalisons qu’ils ont, chacun à leur façon, contribué à notre développement personnel. Nous sommes en mesure de les voir pour ce qu’ils étaient : des jalons dans notre cheminement à titre d’être humain. C’est pour cela que, lorsque nous sommes en période de détresse, essayer de se voir d’ici cinq ans, par exemple, peut nous aider à réaliser que ce problème est une embûche à traverser et que nous allons y survivre.
Les raisons de vivre peuvent nous soutenir lorsque nous souffrons
Dans les périodes difficiles de notre vie, il faut pouvoir puiser dans nos croyances profondes sur ce qui est vraiment important dans la vie. Nous pouvons tous travailler quotidiennement à renforcer notre connexion à la vie, nos liens familiaux, notre amour de l’art et de la nature, notre spiritualité, nos rêves d’avenir, pour en citer quelques-uns. Ils représentent les aspects de notre vie que nous avons tendance à perdre de vue lorsque nous ressentons une détresse émotionnelle.
Ne restez pas seul avec vos pensées ou inquiétudes
Que ce soit un professionnel de la santé (médecin de famille, psychologue, travailleur social, thérapeute familial), un ami, un membre du clergé, à un centre d’urgence ou de prévention du suicide, il y a quelqu’un, quelque part, à qui vous pouvez vous confier et expliquer à quel point les choses vont mal pour vous. Ceci peut représenter la première étape vers la voie de la guérison.
Source : Traduction libre et adaptée de https://suicideprevention.ca/need-help/
Pensées suicidaires
Parmi les symptômes psychiques ou psychologiques des troubles de l’humeur, il y a les pensées suicidaires. Elles semblent un aboutissement logique aux symptômes décrits jusqu’ici dans les numéros précédents. On se sent irrité pour un rien, coupable de tout, la vie n’a plus de sens...
on veut en finir.
Symptômes à surveiller (suite)
Image tirée de la page La série “13 Reasons Why” associée à des pensées suicidaires
Fatigue, manque d’énergie
La raison dit que si on manque d’énergie, c’est qu’on est fatigué et qu’il suffit de dormir pour se sentir mieux. Vite dit, mais pas toujours facile à faire ni suffisant d’ailleurs. Au-delà des problèmes liés au sommeil dont nous parlerons plus loin, voyons ce qu’on peut faire dès maintenant. L’idéal est de pouvoir dormir selon notre rythme naturel, c’est-à-dire se coucher suffisamment tôt pour pouvoir se lever sans réveil matin. La durée idéale de sommeil est biologiquement différente pour chaque personne. La norme pour un adulte est de 7 à 8 heures, mais en réalité, elle varie entre 3 et 12 heures.
Si on n’a pas le temps de faire une cure de sommeil, on peut au moins évaluer nos habitudes de sommeil et y faire des ajustements s’il y a lieu. Par exemple, se coucher plus tôt et éviter les stimulants avant d’aller dormir. Les stimulants ne sont pas uniquement d’ordre alimentaire comme le café, le thé, l’alcool, ou des aliments gras ou sucrés, il y a aussi les écrans en tout genre (télé, ordi, tablette ou téléphone intelligent) dont la lumière ralentit la production de mélatonine (hormone du sommeil). Puis il y a les situations de conflits émotionnels qui, avec toute autre activité stressante, empièteront sur le temps de sommeil réparateur.
« Il faut, avant d'aller dormir, se mettre en état de légèreté, physiquement, émotionnellement et intellectuellement. »
Brigitte Langevin, spécialiste du sommeil et auteure de Mieux dormir... j'en rêve!
Le manque d’énergie peut aussi être causé par certaines maladies dont on pourrait être atteint sans le savoir : l’anémie, la mononucléose, l’hypothyroïdie, le diabète de type 2, l’insuffisance cardiaque, la fibromyalgie et le syndrome de la fatigue chronique pour n'en citer que quelques-unes.
Hormis les maladies citées précédemment, les autres causes physiques de la fatigue et du manque d’énergie sont souvent liées à de mauvaises habitudes et dans ce cas, il est assez facile d’y remédier :
- une mauvaise oxygénation de nos cellules et organes dû à une mauvaise respiration;
- la sédentarité causée par le manque d’exercice;
- une alimentation irrégulière ou pauvre en nutriments.
Finalement, la pression engendrée par le désir de vouloir tout-faire-tout-bien-tout-le-temps occasionne un niveau de stress tel que le corps ne peut l’endurer à long terme. C’est comme si on vivait constamment sur l’adrénaline et cela finit par épuiser.
SYMPTÔMES PHYSIQUES
Plusieurs des symptômes physiques qui nous mettent la puce à l’oreille quant à de possibles troubles de l’humeur peuvent avoir bien d’autres causes. Après avoir éliminé ces autres causes,
il serait important de parler à un médecin ou un conseiller.
Les signes et symptômes physiques des troubles de l’humeur les plus fréquents portent sur l’énergie, le sommeil et l’appétit et ils sont souvent interreliés. Par exemple, si on manque d’énergie, ce peut être causé par un manque de sommeil ou une mauvaise alimentation. Sans dresser une liste exhaustive des différentes causes de ces symptômes, nous vous proposons quelques pistes de solutions.
Symptômes à surveiller (suite)
SYMPTÔMES PHYSIQUES (suite et fin)
Les signes et les symptômes physiques les plus fréquents des troubles de l’humeur, tels qu’énumérés sur une page Web du Portail santé mieux-être du gouvernement du Québec, sont :
- fatigue, manque d’énergie;
- problèmes de sommeil;
- diminution ou augmentation de l’appétit;
- hygiène corporelle négligée.
Nous avons traité succinctement de la fatigue et du manque d’énergie dans l’article du mois dernier, voyons maintenant ce qu’il en est des autres symptômes physiques cités ci-haut.
Problèmes de sommeil
La Fondation sommeil décrit différents types d’insomnie sur son site Web et consacre tout un article sur les troubles du sommeil et la santé mentale. On y propose aussi un test pour vérifier la sévérité de notre insomnie. Sachant qu’il ne faut pas attendre trop longtemps avant de s’occuper des troubles du sommeil, les résultats de ce test peuvent nous indiquer s’il est temps de consulter un médecin.
En fait, si les problèmes de sommeil peuvent être reliés à des troubles de l’humeur, l’inverse est aussi vrai, c’est-à-dire que le sommeil étant essentiel non seulement à notre santé physique, mais à notre santé émotionnelle, des problèmes de sommeil à long terme peuvent entraîner des troubles de l’humeur. Heureusement, il existe de nombreux moyens simples, mais efficaces pour retrouver un sommeil normal, moyens proposés sur le site Web de eSantéMentale.ca.
Quand on parle de problèmes de sommeil, l’insomnie est ce qui nous vient généralement à l’esprit. Il existe pourtant plusieurs autres problèmes de sommeil dont l’hypersomnie qui désigne un ensemble de troubles caractérisés principalement par une somnolence diurne excessive (SDE). La SDE est définie comme un excès de somnolence incontrôlée qui survient à des moments inappropriés. Cet état se manifeste dans des périodes de monotonie et peut entraîner un accroissement de la durée de sommeil diurne, sans pour autant amener une sensation nette de repos.
La SDE peut avoir des répercussions graves sur la vie personnelle, familiale et professionnelle, comme de la difficulté à conduire ou à accomplir des activités professionnelles, et diminuer la qualité de vie. Si la SDE perdure pendant au moins trois mois, il faut consulter un médecin.
Diminution de l’appétit
La perte d’appétit, souvent temporaire et bénigne, est parfois le signe d’une maladie plus grave : maladie de Crohn, occlusion intestinale, appendicite, etc. Elle peut aussi être due à un trouble de l’humeur, comme la dépression ou un état de stress ou d’anxiété. Le site Web PasseportSanté.net offre des renseignements utiles sur la perte d’appétit, y compris une liste de solutions pour la soigner.
Augmentation de l’appétit
Lorsque nous sommes dans un état de stress, nous avons tendance soit à perdre l’appétit, soit au contraire, à grignoter pour compenser. De même dans le cas de la dépression, nous pouvons être tentés de combler le vide qu’elle engendre par un comportement alimentaire compulsif, qui se caractérise principalement par un attrait vers les sucreries.
Hygiène corporelle négligée
Si l’on souffre de dépression, de troubles d'anxiété ou de schizophrénie, on aura tendance à négliger notre hygiène corporelle. Par exemple, nous pourrions passer plusieurs jours sans nous laver. Ce comportement peut être causé par un manque de motivation, par un isolement des autres ou par un manque d’amour propre. C’est pour cette raison que l’on oblige les patients en milieu hospitalier à prendre une douche à heures fixes afin de reprendre un rythme de vie stable et normal.
Quand devons-nous consulter
Cette série d’articles, étalée sur 12 mois et basée sur des renseignements de sources fiables sur Internet, visait à procurer des moyens d’évaluer notre santé mentale et d’agir en conséquence. Nous ne devons pas attendre de ne plus être en mesure de faire nos activités habituelles pour consulter. Nous devons consulter notre médecin de famille ou un autre professionnel de la santé si :
- nous éprouvons de la détresse;
- nos symptômes nous empêchent de fonctionner normalement;
- nous avons de la difficulté à assumer nos responsabilités familiales, professionnelles ou sociales.
Facteurs qui influencent la santé mentale
Plusieurs facteurs influencent la santé mentale d’une personne :
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les facteurs biologiques, par exemple l’hérédité;
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les facteurs personnels, par exemple les habitudes de vie, le niveau d’estime de soi ou les expériences vécues durant l’enfance;
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l’environnement physique, par exemple l’état du lieu de résidence ou la qualité du quartier;
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l’environnement social, par exemple la qualité des relations établies avec la famille, les amis et la communauté;
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l’environnement économique, par exemple le statut d’emploi et les conditions de vie.
Il est impossible d’agir sur certains facteurs comme l’hérédité ou certaines caractéristiques biologiques. Cependant, vous pouvez changer vos habitudes et prendre certaines mesures pour vous maintenir en bonne santé mentale.
Source : Avoir une bonne santé mentale, c’est gagnant, Visa santé
Pour conclure cette chronique, voici une petite perle dénichée au hasard de mes promenades sur Internet.
Bonheur! Où es-tu ?
Par Charles-Eugène Plourde
Si tu ne trouves pas le bonheur,
C'est peut-être que tu le cherches ailleurs,
Ailleurs que dans tes souliers...
Ailleurs que dans ton foyer.
Selon toi, les autres sont plus heureux.
Mais toi, tu ne vis pas chez eux...
Tu oublies que chacun a ses tracas,
Tu n'aimerais sûrement pas mieux son cas.
Comment peux-tu aimer la vie,
Si ton cœur est plein d'envie?
Si tu ne t'aimes pas,
Si tu ne t'acceptes pas?
Le plus grand obstacle au bonheur, sans doute,
C'est de rêver du bonheur trop grand,
Sachons cueillir le bonheur au compte-gouttes,
Ce sont les gouttes qui font les océans.
Ne cherchons pas le bonheur dans nos souvenirs,
Ne le cherchons pas non plus dans l'avenir.
CHERCHONS LE BONHEUR DANS LE PRÉSENT
C'est là et là seulement qu'il nous attend.
Le bonheur n'est pas un objet
Que l'on peut trouver quelque part hors de nous.
Le bonheur, c'est avant tout un projet
Qui part de nous et se réalise en nous.
Il n'existe pas de marchand de bonheur...
Il n'existe pas de machine à bonheur...
Il existe des gens qui croient au bonheur.
Ce sont des gens qui font eux-mêmes leur bonheur.
Si dans votre miroir votre figure vous déplaît,
À quoi ça sert de briser le miroir?
Ce n'est pas lui qu'il faut casser!
C'est vous qu'il faut changer!
Vis chaque moment présent et là, tu trouveras le bonheur.
Symptômes à surveiller (suite)